Dans ce coin de mon blog, j'ai décidé de réunir mes articles sur ma réflexion pédagogique. Je me remets très souvent en question et j'essaie toujours de perfectionner mes cours, mes approches...
Cet été je me suis lancée dans une grande veille documentaire afin de comprendre au mieux le fonctionnement du plan de travail.
Le plan de travail?
Cela m'a pris du temps pour comprendre comment le mettre en place et surtout mesurer ce qu'il y avait à créer.
Pour la mise en place cette année, j'utlise une fiche de route . Ils ont à disposition des fiches de leçons, des cartes mentales et utilisent la tablette ( ils en ont une, donnée par le département 13). Via la tablette ils pourront regarder des capsules et accéder à nos genially ( entre @chocolat_litteraire_ et moi, il y en a ! et vous pouvez déjà en retrouver une grande partie sur son blog).
Quand j'ai mis en place le Plan de travail, je n'ai pas fait la distinction avec une fiche de route, et pourtant avec le recul il y a une différence.
La fiche de route guide les élèves vers un travail autonome tandis que durant le plan de travail, ils choisissent entre différentes compétences à valider.
Pour que l'élève se repère, il doit trouver les tâches à réaliser et comprendre ce qu'on attend de lui. Je trouve important de faire nous même le plan de travail avant de le lancer, pour être certain que l'élève sera capable de se repérer.
Voici mon constat à la fin de cette première période.
Les points négatifs:
Le temps de préparation est énorme mais n'oublions pas que nous pourrons le réutiliser les autres années.
Il faut gérer plus de bavardages, apprendre aux élèves à chuchoter et échanger dans le calme.
Les points positifs
Les élèves sont rapidement plus autonomes.
Ils travaillent avec plus d'envie et de plaisir et je les trouve très investis.
Ils s'aident plus volontiers et des tutorats se mettent en place naturellement.
Je suis plus présente pour les élèves. J'ai le temps de m'asseoir avec eux, d'échanger, expliquer, valider, ce qui est plus difficile en cours magistral.
Enfin, le plan de travail et le travail en autonomie me séduisent car ils permettent la différenciation. Cela me semble primordial de nos jours. Nombreux sont les PAP, les besoins particuliers et nous pouvons adapter grâce au plan de travail.
Je trouve cette définition très parlante.
Finalement nous le faisons déjà tous mais en plan de travail, l'élève peut envisager ce qu'il est en mesure de faire et peut aussi tenter d'aller plus loin.
Pour l'organisation, il est important de favoriser le travail en coopération, en autonomie selon moi. Il est possible d'organiser en groupes de besoins ou de compétences. Même s'il faut tout de même prévoir des temps de regroupement ou d'échanges collectifs et des temps de rappels de notions, en plan de travail un groupe peut travailler avec l'enseignant quand le reste de la classe est en autonomie. On se rend donc plus disponible pour ces élèves.
Selon Mérieu, aider les élèves dans la classe nécessite d'utiliser 5 domaines de différenciation pédagogique.
La différenciation au niveau des outils (tableaux, schémas, écoute individuelle, explications dialoguées, logiciels, fiches individuelles de travail…)
La différenciation au niveau des démarches (approche lente et progressive, étude par confrontation, travail sur les nuances ... )
La différenciation dans le degré de guidage ( annonce détaillée des objectifs étape par étape, proposition d'un PDT individuel, vérifications régulières...)
Différenciation dans les types d'insertion socio-affective ( Respect du travail individuel et silence avec des casques anti-bruit par exemple)
Différenciation dans la gestion du temps.
Aujourd’hui je vous propose ma séquence pour le niveau 6eme en littérature.
Je reprends un ordre différent pour respecter la progression commune et j’ai ajouté des nouvelles séquences. Tom Sawyer que je n’ai jamais étudié encore et le podcast de Anne Bonny qui m’avait fait de l’œil lorsque Vanessa @crochetonsnousdanslesbois en avait parlé. Vous pourrez d’ailleurs retrouver un réel sur Insta et des activités précieuses sur son blog. J’espère que cela vous aidera.
Je rappelle que ce n’est pas la progression parfaite mais une progression qui me correspond et qui est construite en fonction des séries de mon établissement.
Séverine.
Après des heures et des heures et des heures de réflexion sur cette progression, je pense tenir ce qui me conviendra le mieux.
Je serai sûrement amenée à la changer mais il fallait que je suive notre progression commune et que je fasse des choix stratégiques pour rentrer dans les objectifs que nous nous sommes fixés.
Cela fait un moment que je n’ai pas eu les 5e et je ne veux pas trop me lancer dans des nouvelles séquences sachant que les programmes changent à la rentrée suivante.
Je vous la partage aujourd’hui, si cela peut vous aider vous aussi.
Elle n’est pas parfaite, assez ambitieuse (j’espère y arriver )et correspond aux séries que j’ai au collège. Elle m’est donc adapté.
Voici la progression promise ! Nous avons la chance de pouvoir travailler à deux, nous avons donc une progression commune même si nous ne faisons pas toujours exactement la même chose.
Nous gardons cette année le même fil rouge autour de la perception et la représentation du réel. La première partie de l’année est ciblée sur la représentation ( réalisme, médias) et ensuite on glisse sur la façon dont la vision du réel des personnages est modifiée par leurs émotions ( poésie lyrique, fantastique). L’année se termine avec Arsene Lupin qui agit sur la perception des autres grâce à la ruse et le travestissement. Cela permet de reboucler sur le thème des médias : notre façon de percevoir le monde peut être influencée, manipulée.
Le nombre de semaines prévu est donné ici à titre indicatif. On sait bien que tout ne se passe jamais comme prévu et c’est ok ! D’ailleurs si vous comptez vous verrez qu’on n’arrive pas à 36 semaines ! Une semaine de littérature = 3h puisqu’on fait une progression à part pour la langue et qu’on bloque des créneaux dans la semaine exprès pour ça.
N’hésitez pas à poser vos questions. À venir la semaine prochaine : le tableau détaillé de toutes les compétences et activités + la présentation de la simulation globale autour de la presse.
Dans ma salle, il y a une ? Boite à mots! Et oui, une simple boite à chaussures customisée par mes élèves. A l'intérieur se trouvent tous les mots que nous notons dans la partie boite à mots du classeur. Ces mots permettent d'enrichir le vocabulaire et de varier les mots.
L'activité est simple. Un élève pioche un mot. Par exemple "LUDIQUE". Il lance le dé. S'il tombe sur le 1, il doit trouver un synonyme. S'il tombe sur le 2, il doit donner un antonyme. S'il tombe sur le 3, il doit trouver un mot de la même famille. Sur le 4, il invente une phrase avec le mot à l'intérieur. Sur le 5 il invente une phrase avec un antonyme à l'intérieur et le 6 et a le choix entre toutes les variantes.
Il peut gagner des points "privilège" s'il réussit. (ces points sont à définir. Cette année ils correspondent à un point supplémentaire sur une note ou au privilège de choisir du matériel dans la salle). A vous de voir si vous voulez noter ou pas mais le fait de pouvoir gagner des points et ne pas risquer d'en perdre motive plus les élèves et ils réclament l'activité.